Test de Star Wars Outlaws : Kay jeu mes aïeux !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'annonce d'un jeu Star Wars en monde ouvert, développé par Ubisoft, avait autant de quoi intriguer qu'inquiéter. Annoncé en 2021 puis réellement dévoilé deux ans plus tard lors du Summer Game Fest, la bête est accessible depuis le 30 août dernier sur Xbox Series, PS5 et PC...

Dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Star Wars Outlaws nous raconte les pérégrinations de Kay Vess, une criminelle de bas étage ayant grandi à Canto Bight, une ville rongée par le crime et le jeu dans laquelle l’Empire n’a aucune emprise. Elle sera accompagnée par Nix, une petite créature servant de mascotte au jeu.

Kay, avide de liberté, souhaite désespérément quitter sa planète pour vivre une nouvelle vie. Pour ce faire, elle accepte un job : cambrioler le palais de Sliro, Parrain d’une pègre en pleine expansion, ce dernier règnant en solitaire au-dessus des autres clans.

Malheureusement pour Kay, elle se fait doubler et doit s’enfuir à bord d’un vaisseau, sans gain…

L’égo de Sliro en ayant pris un coup, ce dernier met la tête de Kay à prix. Alors qu’elle tente de se faire oublier, elle se retrouve forcée de trouver des compères d’infortune, pour tenter de le cambrioler à nouveau.

Kay va donc devoir voyager sur quatre planètes différentes pour trouver des criminels endurcis, pouvant jouer un rôle primordial dans la réussite de son futur braquage. Elle sera accompagnée par ND-5, un droïde de sécurité datant de la Guerre des Clones, et programmé pour surveiller les moindres faits et gestes de notre héroïne.

Un gameplay perfectible mais agréable

Comme mentionné en introduction, Star Wars Outlaws est le premier jeu adapté de la saga à proposer un monde ouvert à explorer à volonté.

Quatre planètes seront à votre disposition : Toshara, Tatooine, Akiva et Kijimi. À l’exception de cette dernière, chaque zone propose une grande ville, mais également ses alentours.

Le jeu ne propose pas des cartes immenses, ce qui est un bon point, car cela lui permet d’éviter les écueils habituels faits aux productions Ubisoft les plus récentes (notamment Avatar, développé aussi par Massive, un studio interne à l’éditeur). S’il est forcément difficile d’éviter des zones vides sur Tatooine, désert oblige, les différentes zones sont plutôt bien remplies et relativement denses.

Pour ce qui est du gameplay en lui-même, Kay se contrôle très bien, et l’exploration est gratifiante. Les gunfights, mis en avant dans la promo du jeu, sont plutôt brouillons, mais gagnent en intensité grâce aux différentes améliorations disponibles pour le blaster de Kay.

Là où Star Wars Outlaws a pu surprendre beaucoup de monde, c’est sur l’importance accordée à l’infiltration. En effet, de nombreuses missions imposent de ne pas se faire repérer. Et si ce n’est pas un problème en temps normal, le souci ici est que les mécaniques liées à la discrétion sont très limitées et auraient mérité plus de développement (un patch est en cours de préparation pour améliorer ça).

Malgré la simplicité apparente de ces phases, le jeu peut parfois être un peu crispant, l’intelligence artificielle des ennemis étant particulièrement mal fichue. Un coup, les ennemis seront totalement aveugles, et cinq minutes plus tard, ils vous repèreront à travers un mur. Pas top pour l’immersion.

Précision importante, le soft ne propose pas d’arbres de compétences propres à ce que l’on peut trouver dans les derniers Assassin’s Creed par exemple. Star Wars Outlaws est un jeu d’action-aventure plus traditionnel, et ce n’est pas plus mal.

Les batailles spatiales, classiques mais sympathiques

En plus de servir de hub et de QG, le Vess-eau (pardon) de Kay vous permettra d’explorer des petits bouts d’espace autour des différentes planètes. Ne comptez pas trop être récompensé par l’exploration, ces phases étant très classiques.

Si les combats sont plutôt chouettes, ces phases sont, de manière générale, clairement sous-exploitées, surtout si on les compare à ce que des jeux à plus petit budget ont pu proposer ces dernières années (on pense à Everspace par exemple).

Le système de clans, une bonne idée sous-utilisée

Si de manière générale, Star Wars Outlaws ne transpire pas l’originalité, il propose néanmoins un ajout intéressant : son système de clans.

En effet, pour mener à bien sa mission, Kay va devoir travailler pour différents syndicats du crime organisé (si certains sont évidents, d’autres sont à découvrir par la suite). Dans un certain nombre de missions, il vous sera proposé de faire un choix pouvant améliorer ou détériorer votre relation avec tel ou tel clan.

Par exemple, lors d’un petit boulot confié par un criminel, il vous sera possible de lui mentir pour améliorer votre relation avec son concurrent direct, membre d’une autre famille de la pègre.

Si la feature est chouette et permet de faire varier les situations, elle n’a malheureusement qu’un impact très minime sur l’histoire principale et sur son déroulé, ce qui fait très vite relativiser sur l’utilité du procédé.

Une technique en dents de rancor

Star Wars Outlaws est artistiquement très beau, les décors sont variés, et l’univers déployé est très fidèle à la saga. Le doublage français est très bon, tout particulièrement pour les rôles principaux. Par ailleurs, les musiques, à défaut d’être mémorables, sont parfaitement dans le ton de notre aventure.

Techniquement parlant, le jeu accuse le coup si on le compare à la concurrence, mais il reste fluide et très agréable à l’œil. À noter que j’ai rencontré un certain nombre de bugs, parfois gênants, mais que je n’ai pas été confronté à de gros soucis techniques, n’ayant pas joué au jeu pendant son accès anticipé de trois jours. Plusieurs patchs ont déjà été déployés pour consolider certains soucis.

Vous l'aurez compris, Star Wars Outlaws n'est pas un jeu parfait, loin de là même. Pourtant, cela faisait très longtemps qu'un monde ouvert de chez Ubisoft ne m'avait donné autant envie de rallumer la console. Il n'y a pas de doute, l'effet Star Wars a joué son rôle, en faisant d'office l'une de mes bonnes surprises de cette année 2024.

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